Le Musée de la Photographie, Centre d’art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Charleroi, a été inauguré en 1987 dans l’ancien carmel de Mont-sur-Marchienne.
Il est aujourd’hui le plus vaste et un des plus importants musées de la photographie en Europe (6000 m²), avec une collection de 100 000 photographies dont plus de 800 en exposition permanente et la conservation de 1,5 millions de négatifs.
Découvrez ses nouvelles expositions temporaires : Debi Cornwall. Welcome to Camp America (photo), Le grand atelier de Joel-Peter Witkin, Peter H. Waterschoot. Sunset Memory.
Debi Cornwall. Welcome to Camp America
Hormis les tenues oranges des prisonniers, peu d’images circulent sur ce qui se cache réellement derrière les murs de Guantanamo, la base militaire américaine située à la pointe Est de Cuba tristement célèbre pour être un lieu de tortures et d’incarcérations.
Entre mars 2014 et janvier 2015, durant trois séjours, la photographe new- yorkaise Debi Cornwall a été autorisée à entrer dans l’enceinte de Guantanamo Gitmo, comme l’ont surnommé ses occupants – pour réaliser un reportage photographique à la condition impérative de respecter strictement certaines règles. Interdiction de photographier le visage des soldats, de prendre la moindre image des dispositifs de surveillance, obligation d’être perpétuellement escortée et de faire valider chaque jour les prises de vues enregistrées sur la carte SD de l’appareil et... de développer dans la foulée les négatifs pour qu’ils puissent être inspectés
photo : Debi Cornwall - Smoke Break, Camp America, 2014 © Debi Cornwall
Le grand atelier de Joel-Peter Witkin
Articulée autour de ses thématiques de prédilection que sont la mort, la religion, le mythe et l’allégorie, l’exposition Le grand Atelier de Joel-Peter Witkin démontre toute la maitrise technique et atypique de ce photographe, sans conteste l’un des plus singuliers des 20e et 21e siècles.
Fascination et répulsion, compassion et voyeurisme sont autant de réactions possibles face aux photographies de Joel-Peter Witkin qui semblent être les tableaux d’une « monstrueuse parade » mettant en exergue un monde de souffrance, de mutilations, de désincarnations, sans exclure une forme de dérision.
Peter H. Waterschoot. Sunset Memory
Peter H. Waterschoot nous convie à un voyage immobile, dans ce qui pourrait être le récit recomposé d’une étrange nuit se déroulant en des espaces clos, aux lumières tamisées autant que dans la ville qui les héberge.
Au cours de séjours de trois ou quatre jours consécutifs, à Ostende, Bruxelles, Venise, Osaka ou Berlin, Peter H. Waterschoot a photographié en reclus les signes du temps et de l’absence dans des chambres, des couloirs, des salons, des dancings dépeuplés... Ici et là, on aperçoit des lits et fauteuils abandonnés, des papiers peints défraichis, des verres oubliés et des réveils arrêtés. Peter H. Waterschoot ne nous dévoile pas seulement le récit hypothétique d’attentes mystérieuses dans ces lieux clos, il se fait également l’œil indiscret de rues désertées, qu’un faible éclairage seul anime.