Au fond d’une mine de sel des Alpes autrichiennes repose une archive appelée « La mémoire de l’humanité », qui a été conçue par un céramiste, Martin Kunze. Depuis 2012, il crée une série de tablettes en céramique contenant des textes et des images destinés à sauvegarder la civilisation humaine et à préserver les savoirs issus de notre époque moderne. L’espoir de Kunze est de réaliser une capsule temporelle qui pourrait traverser des millions d’années et être trouvée par les civilisations futures, qui découvriraient alors notre histoire. Mais que souhaite-t-on que l’on sache de nous dans un million d’années ? Par où commencer ? Et pourquoi une seule personne aurait-elle le droit de raconter notre histoire ?
Dans un spectacle captivant, le metteur en scène suédois Marcus Lindeen et la dramaturge française Marianne Ségol entremêlent habilement l’histoire réelle de Martin Kunze avec d’autres histoires vraies. Dans l’une, un homme souffre d’une rare forme d’amnésie qui efface toute la mémoire ; dans une autre, un∙e archéologue queer interroge notre rapport à l’histoire. En réunissant dans le même espace le public et les protagonistes de ces histoires, Lindeen et Ségol soulèvent une question existentielle : pourquoi serait-il mieux de se souvenir plutôt que d’oublier ?
spectacle en FR - sous-titré NL, EN